JACQUES-BERNARD MAGNER

20161001 Auvergneactive

Accompagner les entrepreneurs participe au développement économique des régions. S’agissant de projets portés par des femmes, l’initiative prise par Auvergne Active donne des résultats.

« Ce dispositif national apporte une sécurité aux femmes porteurs de projets. » Lorsqu’il résume la philosophie du Fonds de garantie à l’initiative des femmes (FGIF), Jacques Bernard Magner définit aussi le coeur de la mission d’Auvergne Active, structure associative qu’il préside. Hier, à Aubière, il a organisé un tour de table attestant du bienfond é de cette démarche d’État qui procure un partenariat public/privé au sein d’un réseau.

Quelques chiffres situent l’enjeu d’un tel soutien. En Auvergne, 36,3 % des chefs d’entreprises sont des femmes. 7 0 % des femmes entrepreneurs rencontrent des difficultés à concilier vie familiale et vie professionnelle. Moins de 20 % des femmes entreprennent en raison des difficultés d’accès aux marchés et à la clientèle, d’où l’impossibilité d’attirer des financements. Cependant ! En France, une femme sur cinq envisage d’entreprendre. Elles se sentent souvent plus isolées que les hommes pour passer à l’acte. D’où l’importance du FGIF. Il facilite l’accès au crédit bancaire (investissement couvert jusqu’à 70 %), aide à monter son projet et recours à une expertise financière.

Citant quelques exemples, le directeur d’Auvergne Active (*), François Bru, a annoncé la mise en place, dans le Puy-de-Dôme, d’un réseau de femmes qui ont déjà bénéficié de ce soutien, avec l’appui d’une interface numérique. Des rencontres sont envisagées pour des échanges d’expériences.

Un responsable d’organisme bancaire partenaire confirme avoir rencontré plus de 80 % de réussite au bout de trois ans grâce à ce dispositif.

En conclusion de cet état des lieux a été présenté le lancement, par Auvergne Active, d’une mission de service civique confiée à Mathilde GUILLAUME, une jeune femme de 22 ans, « afin de remettre de l’humain au centre du FGIF ».

Après un DUT de gestion et une licence professionnelle en management, elle effectue un stage de trois mois pour la communauté d’agglomération de Vichy, avant de préparer un forum politique pour cette ville à propos de l’égalité femmes/hommes. Aujourd’hui, l’entrepreneuriat au féminin est au coeur de ses préoccupations.

 

(*) Auvergne Active est devenue Auvergne Rhône Alpes Active le 1er juillet dernier. Depuis 2012, elle a ainsi aidé 350 femmes.

Source La Montagne