Le ministère de l’éducation nationale devrait reporter la rentrée d’au moins 15 jours de façon à observer ce qu’il se passe en France après 2 semaines de déconfinement. Quand on lit les 53 pages d’instructions pour l’organisation de la vie scolaire à partir du 11 mai, on voit bien que c’est juste impossible de tout contrôler.
Il y aura forcément des recherches de responsabilités si l’épidémie se développe et reprend vigueur après le 11 mai. Et là, les enseignants et les maires seront au premier rang des mis en cause.
Pour moi, cette rentrée est précipitée car elle se fera sans expérimentation des conséquences de la sortie du déconfinement.
Pourquoi ne pas attendre une période de 2 semaines qui permettrait d’observer et de mesurer les conséquences de la sortie de confinement dans le pays? Pendant ces 2 semaines, les collectivités pourraient organiser des garderies pour les familles demandeuses et les enseignants continueraient l’enseignement à distance.
Le projet actuel est incohérent.
On veut accueillir les enfants pour soulager les parents mais on ne les accueille pas tous. Quid de la continuité pédagogique et des apprentissages dans ces conditions? On creuse encore les différences car ce ne sont pas ceux qui en ont le plus besoin qui viendront à l’école.
En vue du déconfinement, on a créé, contre toute attente, une zone orange pour faire tampon entre la zone rouge et zone la verte. Pourtant on ne crée pas de période tampon entre confinement strict et déconfinement. Du jour au lendemain on devrait donc sauter dans l’inconnu en exigeant des maires et des enseignants qu’ils prennent des responsabilités majeures.
Je ne comprends pas les raisons de cette précipitation...
Jacques-Bernard Magner