Communiqué de Christine Pirès-Beaune, Députée et Jacques-Bernard Magner, Sénateur : Mesures de carte scolaire : des bonnes nouvelles pour nos territoires
Après plusieurs jours d’inquiétude et de mobilisation, les mesures d’ouverture et de fermeture de classes pour la rentrée scolaire de septembre 2018 viennent d’être annoncées ce matin au Comité technique spécial départemental. Ces mesures doivent encore être entérinées vendredi par le Comité départemental de l’Education nationale.
Nous tenons à saluer la bienveillance des services académiques, qui ont su entendre la détresse des parents d’élèves et la mobilisation des élus, pour permettre le maintien des classes initialement menacées de fermeture dans les écoles de Manzat, de Saint-Georges-de-Mons et du regroupement pédagogique intercommunal de Biollet-Charensat-Espinasse.
Il s’agit d’une très bonne nouvelle pour les élèves comme pour ces territoires.
Pour autant, nous restons particulièrement vigilants pour l’avenir. Car, malgré leur bienveillance et leur connaissance fine des besoins de nos territoires, les services académiques se trouvent devant une équation impossible à résoudre durablement.
Si la mesure gouvernementale de dédoublement de classes dans certains quartiers défavorisés est une bonne chose, sa mise en œuvre sans moyens humains supplémentaires entraînera un déplacement des inégalités sans régler les difficultés des élèves, ni des différents territoires.
Avec l’annonce d’une suppression de 125 000 fonctionnaires, le risque est grand que les prochains dédoublements ne puissent se faire qu’en affaiblissant les écoles des territoires ruraux qui connaissent, eux aussi, d’importantes difficultés sociales.
L’Etat doit donc accorder les moyens nécessaires liés à de nouvelles mesures, sous peine de procéder à un simple déplacement des inégalités, au lieu de les réduire.