JACQUES-BERNARD MAGNER

20151110 mixite sociale

Le sénateur du Puy-de-Dôme Jacques Bernard Magner, vice-Président de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication au Sénat, a réagi à l'annonce par la ministre de l’Education Nationale, Najat Vallaud-Belkacem, du lancement d’une expérimentation pour « renforcer la mixité sociale dans les collèges » dont fera partie le département du Puy de Dôme parmi les 17 départements retenus.


"Les instances départementales de l’Education Nationale en concertation avec le Conseil Départemental du Puy de Dôme détermineront les territoires qui figureront dans cette expérimentation à laquelle la Ville de Clermont-Ferrand a accepté de participer. Il est évident que l’échelon départemental est le plus pertinent pour travailler à ces redécoupages afin de « tailler » des secteurs communs à plusieurs collèges", estime le sénateur, spécialiste des questions d'éducation.


"Pour ma part, précise-t-il, je me réjouis de cette initiative qui reprend les préconisations d’une mission sénatoriale d’information sur la carte scolaire à laquelle j’ai travaillé pendant plusieurs mois et dont le rapport, présenté en juin 2012 à la Commission de la Culture, de l’Education et de la Communication, proposait des pistes pour la réforme de la sectorisation au service de la mixité sociale et qui préfigurait l’expérimentation proposée par la ministre aujourd’hui. Déjà, on avait constaté que l’assouplissement de la carte scolaire sous la législature 2007-2012 avait constitué une réponse inopportune à l’exigence de mixité sociale et s’avérait contreproductive dans la lutte contre l’échec scolaire. Toutefois, le simple retour en arrière ne suffisait pas pour traiter les problèmes réels de ségrégation scolaire".


"En juin 2012, la mission d’information recommandait donc un redécoupage des périmètres des secteurs de recrutement des collèges, après un examen fin de leur profil social et une analyse prospective des mutations démographiques et économiques attendues sur le territoire, rappelle Jacques-Bernard Magner. Ce redécoupage de secteurs est un moyen de minimiser l’importance de la ségrégation urbaine dans la production des inégalités scolaires en s’appuyant sur le fait que des secteurs élargis ont toutes les chances d’être plus mixtes socialement que les secteurs actuels. L’offre de formation devra alors être repensée au niveau du secteur élargi. Toutefois, ces élargissements de secteurs sont plus compliqués à mettre en œuvre dans les territoires ruraux où il faut tenir compte des problématiques de déplacements. Cette expérimentation sera donc menée dans notre département dans la concertation la plus large avec les collectivités, les instances de l’éducation nationale et les organisations de parents d’élèves, comme le souhaite la ministre".